Les stéréotypes, énième exemple : là où les hommes éprouvent une "saine colère", les femmes sont "hystériques". Là où ils sont énervés, elles ont très certainement leurs règles. D'où vient cette idée que les femmes ne pourraient pas être en colère comme le sont les hommes ?
Ainsi, dans "Histoire d'une femme libre", Françoise Giroud raconte les années passées à la tête de L'Express. Elle écrit : "Qu'un homme ait ses sautes d'humeur, ses colères, qu'il affiche selon les fluctuations de sa vie privée entrain ou désarroi, on dit de lui : "Quel caractère de cochon!" et on en admire d'autant le petit chef. Qu'une femme trahisse de la nervosité et l'on entend aussitôt : "Décidément on ne peut pas travailler avec les femmes"
Cela rejoint le discours de Sheryl Sandberg, directrice de l'exploitation de Facebook et auteure de "En avant toutes", qui, en avril 2014 (lire ou relire ici : Si vous ne postulez pas, vous n'aurez pas le job), insistait sur l'idée que l'on attend des hommes qu'ils soient des leaders. Mais qu'une femme assume un poste à responsabilités et soit leader et elle sera qualifiée de "bossy", terme péjoratif qui dénonce l'autoritarisme de certains femmes (lire ou relire ici : Le leadership des femmes toujours critiqué).
D'où vient cette idée qu'à ambition, état d'esprit et comportement équivalents, l'homme sera jugé positivement et la femme dénigrée, dévalorisée et critiquée ? Pourquoi ce qui loué concernant les hommes est-il systématiquement décrié quand il s'agit d'une femme ? Quel besoin a-t-on de constamment rabaisser les femmes volontaires et ambitieuses ?
Si vous avez des hypothèses de réponses, ça m'intéresse...
- Egalité des sexes, égalité des salaires
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire