Céline a deux enfants. Elle a d'abord eu une fille il y a plusieurs années. Depuis, elle s'est séparée du papa, a rencontré un nouvel amoureux, Julien, avec qui elle s'est installée. Il y a quelques mois naissait leur petit garçon, le premier enfant de Julien.
Céline est fatiguée. Julien est professeur de guitare et a du coup des horaires atypiques. Quand elle a repris son emploi après son congé maternité, il a donc fallu apprendre à jongler entre les horaires de l'un et de l'autre et les besoins des enfants. Céline a la chance de pouvoir s'appuyer régulièrement sur ses parents qui habitent tout près et lui prêtent main forte. Le week-end, elle met toutefois un point d'honneur à ne pas faire appel à ses parents mais elle craque parfois car son bébé se réveille encore plusieurs fois la nuit et que sa fille est du genre lève-tôt. Les journées sont longues et les nuits bien trop courtes.
Le samedi, Julien donne des cours, c'est même sa plus intense journée de travail de la semaine. Elle ne peut donc pas compter sur lui et se retrouve avec ses grosses cernes sous les yeux à s'occuper du bébé tout en étant réceptive aux besoins de sa fille. Alors, le dimanche, elle voudrait pouvoir dormir. Mais quand elle demande à Julien de prendre le relais, il rétorque : "oh, je suis en week-end là, j'ai le droit de dormir aussi". Céline ronge son frein. Elle aussi est en week-end. Elle aussi voudrait dormir. Mais les enfants ne partagent pas cette idée. Si bien qu'il y a quelques semaines, elle a profité d'un week-end où sa fille était chez son père pour laisser le bébé à Julien. "Je suis allée passer la nuit chez ma mère, j'avais besoin de dormir une nuit complète, ce n'était plus possible", lâche-t-elle.
Le temps passant, Céline réalise qu'elle reproche à Julien ce qu'elle reprochait finalement à son précédent compagnon. Pour elle, ils ne comprennent pas que ce n'est parce que l'on est à la maison que c'est forcément détente et repos au programme. "Ca m'énerve, ils sont tous pareils". Pour elle, le partage des tâches, le sens des responsabilités domestiques et familiales, la charge mentale sont des sujets encore prégnants.
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