L'organisme de statistiques européen Eurostat vient de publier l'édition 2017 de son étude "The life of women and men in Europe". Il y est question de multiples sujets ayant trait à la vie en général mais le chapitre qui fait du bruit, à chaque nouvelle édition, est celui qui concerne les salaires. S'appuyant sur les chiffres de 2015, Eurostat affirme que les femmes d'Europe gagnent en moyenne 16.3% de moins que les hommes, le bonnet d'âne étant à donner à l'Estonie avec 26.9% d'écart de salaire.
Dans le même ordre d'idées, on constate qu'un tiers seulement des managers sont des femmes et que 31.9% des femmes en situation d'emploi travaillent à temps partiel... contre 8.8% des hommes.
Selon les calculs du collectif féministes Les Glorieuses, la situation empire. L'an passé, ce collectif avait appelé à un rassemblement le 7 novembre à 16h34, marquant ainsi le début du travail "bénévole" des femmes. Selon Les Glorieuses en effet, entre le 7 novembre et le 31 décembre 2016 - soit 38 jours ouvrés -, les femmes pouvaient considérer qu'elles n'étaient plus rémunérées. Pour parvenir à ce chiffre de 38 jours, le collectif s'était appuyé sur les précédentes statistiques en la matière d'Eurostat, qui dataient de 2010. Cette année, à l'appui des nouveaux chiffres européens, Les Glorieuses ont révisé leurs calculs pour parvenir à cette date-là : 3 novembre 2017 à 11h44. En d'autres termes, d'un écart de 38 jours ouvrés, nous sommes passés à un écart de 39.7.
On pourrait discuter des méthodes de calcul ou chipoter sur la virgule mais l'important, au bout du bout, c'est de constater la tendance : on régresse.
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