vendredi 2 juin 2017

Témoignage : les "helpers", piliers de l'organisation à Hong-Kong

Stéphanie et Nicolas, français tous les deux, vivent à Hong-Kong. Elle est consultante dans le secteur informatique. Son mari est chef d'entreprise. Autant dire que leur temps de travail à tous les deux est plutôt... à rallonge. Stéphanie et Nicolas ont deux enfants.

Stéphanie raconte : "A Hong-Kong, nous avons des employées de maison philippines". "Exploitables et corvéable a merci", précise-t-elle, un brin cynique. "Elles sont appelées « helpers » et remplissent beaucoup plus qu’un rôle de nounou. Les joyeusetés de la maison se partagent entre les helpers et moi", ajoute Stéphanie selon qui, si être en mesure d'employer du personnel pour entretenir la maison et s'occuper des enfants peut sembler être une chance incroyable vu de France, cela revêt aussi une contrepartie inattendue. En effet, dit-elle, "les papas n'ont même plus la clause de "mauvaise conscience". Ils ne se posent pas de questions".

A Hong-Kong, observe-t-elle, la société est finalement trop organisée autour de l'homme, "qui ne s'intéresse pas au bien-être mental de ses enfants". Très investis professionnellement, ces messieurs ne passent que peu de temps auprès de leurs enfants. Tandis que les femmes ne sont pas critiquées si elles ne sont pas présentes non plus. "Les helpers sont là pour ça". En revanche, "les femmes seront plus blamées de vouloir faire les deux, travailler et s'occuper des enfants. On leur reprochera de diminuer leur temps de travail au profit des enfants".

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