On ne va pas se mentir : sans un minimum de soutien ou en tout cas d'acceptation de la part des hommes, les femmes auront quelques difficultés à asseoir leur place dans le monde du travail. Tout ne peut pas être bouleversé en deux temps, trois mouvements, les postes stratégiques dans la majorité des entreprises étant entre les mains de ces messieurs. On ne va pas pouvoir les évincer sans batailler un peu.
Les filles étant meilleures que les garçons à l'école, en toute logique, si les choses étaient simples, elles devraient avoir les places de choix dans le monde du travail. Puisque ce n'est pas le cas, il faut se retrousser les manches et faire preuve de ruse et de persévérance pour modifier, peu à peu, l'allure générale des conseils d'administration. Pour ce faire, on peut allier nos forces, en s'investissant par exemples, dans les réseaux professionnels qui oeuvrent pour améliorer la visibilité des femmes et renforcer leur attractivité professionnelle ( lire ici : Les femmes prennent la parole ).
Mais on peut aussi s'appuyer sur le volontarisme de ces messieurs. Les hommes sont en effet de plus en plus nombreux à militer en faveur d'une mise en valeur des talents et compétences des femmes. Ainsi, on a pu lire il y a quelques jours cette annonce de l'acteur britannique Benedict Cumberbatch qu'il a décidé de ne plus accepter de rôle dans des projets cinématographiques où les femmes seraient moins payées. C'est évidemment une déclaration symbolique pour lui. Il dispose d'une carrière florissante, il croule vraisemblablement sous les propositions. En d'autres termes, ça ne lui coûte rien de déclarer cela. Mais cela profite à l'ensemble de la profession et pourrait contribuer à assainir le système de rémunération dans le cinéma, pour peu que d'autres acteurs suivent son exemple.
Benedict Cumberbatch |
Dans le même genre d'idées, une pétition circule depuis quelques jours en Espagne : 80 universitaires masculins ont déclaré qu'ils ne participeraient plus à des conférences ou congrès dans lesquels il n'y aurait pas au minimum une femme experte invitée à s'exprimer comme eux. Quinze jours plus tard, la liste compte désormais 614 signatures d'hommes universitaires espagnols (liste à consulter ici : No sin mujeres ). On attend le même genre d'initiatives en France.
Lire aussi :
- Les femmes prennent la parole
- Les femmes, leur instinct de préservation et leurs oeillères
- Rendre l'expertise au féminin visible
- Inverser la tendance
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