lundi 2 octobre 2017

Pascale de la Tour du Pin : femme, journaliste... mais maman avant tout

La femme, un loup pour la femme. En 2017, on en est donc toujours là. Dans son édition de la semaine dernière, le magazine Elle n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Titrant "Pascale de la Tour du Pin : c'est comment de partir bosser à 1h du matin quand on a deux enfants ?", Adèle Bréau, la journaliste auteure de ce papier aurait-elle ne serait-ce que pensé à poser cette question à n'importe quel journaliste de sexe masculin ?

Elle, cette publication qui organise les forums Elle active au cours desquels on encourage les femmes à être ambitieuses, à casser le plafond de verre, continue donc à partir du principe qu'une femme, c'est d'abord une maman, et à le mettre en exergue dès le titre de ses papiers.

Ajoutez à cela que dans le coeur-même du papier, il n'est jamais question du fond du travail de Pascale de la Tour du Pin mais simplement de son rythme de sommeil, de son alimentation et du fait qu'elle met un "point d'honneur à passer au moins un quart d'heure en tête-à-tête tous les jours" avec chacun de ses enfants...

©TF1 / François Berthier

Pourtant, Pascale de la Tour du Pin est la seule journaliste à la tête d'une matinale à la télé française - sur LCI - quand toutes les autres émissions équivalentes des autres chaînes et des stations de radio sont entre les mains de messieurs ou de tandems homme-femme. En cela, elle est presque une pionnière mais Elle choisit plutôt de s'attarder sur le fait que quand même, se lever au milieu de la nuit pour aller bosser quand on est une maman, au moment où les fêtards ne sont même pas encore couchés, c'est chaud... Avec ce type de commentaires, on n'a pas le cul sorti des ronces. En toute fin d'article, Adèle Bréau se rattrappe toutefois aux branches  et Pascale de la Tour du Pin le salue en tweetant : "très sensible aux 6 dernières lignes de l'article"... qui en compte en tout 39.

Ces lignes disent : "L’info, c’est son truc, la nuit aussi, dans laquelle elle habite depuis si longtemps. Ceux qui sont passés par là parlent d’une addiction, d’une grande difficulté à se défaire de ce monde-là. « C’est vrai, il y a une adrénaline particulière », consent-elle. Et puis une femme seule à l’antenne, sans qu’on lui flanque le sempiternel soutien masculin dont on ne comprend guère, en 2017, si ce sont les directions ou le public qui tremblent encore à cette idée, ça valait le coup."

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