Ce jeudi, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l'année 2018 était annoncé. Un texte qui permet d'une année sur l'autre de connaître les orientations gouvernementales en matière de dépenses dans les domaines de la santé, de la retraite, de la famille... C'est donc légitimement dans ce cadre que l'on pouvait attendre les mesures relatives à l'harmonisation des congés maternité en France, un projet annoncé pendant la campagne présidentielle du printemps dernier et mis en avant par celle qui allait devenir secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa. L'idée : créer un congé maternité unique, pour toutes les femmes, quel que soit leur statut professionnel et aligné sur le plus avantageux, soit le statut salarié.
Marlène Schiappa n'était pas présente hier lors de cette conférence de presse relative au PLFSS et c'est Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, qui s'est exprimée sur la réforme du congé maternité, annonçant que "cela fera probablement l'objet de mesures pour le PLFSS 2019". Autrement dit : inutile d'attendre l'homogénéisation du congé maternité avant 2019. D'ici là, il faudra prendre le temps de la concertation avec les partenaires sociaux, annonce la ministre.
Parallèlement, invitée de France inter lundi dernier, Marlène Schiappa annonçait pour sa part le lancement d'une mission parlementaire sur le congé maternité, chargée d'émettre des propositions sur le sujet. "Nous allons nous pencher d'abord sur le congé maternité des agricultrices qui est extrêmement défavorable à l'heure actuelle", précise la secrétaire d'Etat.
On peut s'interroger sur la méthode : le gouvernement annonce qu'il va falloir attendre un an pour avoir des mesures visant l'harmonisation du congé maternité et dans l'intervalle, on va procéder branche par branche, en commençant par les agricultrices. Si on procède branche par branche, comment pense-t-on harmoniser l'ensemble ?
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