Quel rapport entretient-on avec le travail ? Qui est devenu le travailleur qu'il est par passion, par vocation ? Qui est arrivé au poste qu'il occupe un peu par hasard mais chemin faisant, s'est passionné pour son métier ? Combien d'entre nous, au contraire, ne travaillent que parce qu'il le faut bien et n'exercent de ce fait que des jobs alimentaires ? Qui est parvenu à réorienter sa carrière pour qu'elle soit plus en accord avec ses passions ? Qui encore s'est orienté professionnellement selon ses passions et a finalement été profondément déçu ou désabusé ?
Le travail occupe, en volume horaire, une part considérable de nos vies. Alors, quand on aide les jeunes à envisager leur avenir, on leur conseille immanquablement de choisir une filière qui les intéresse, dans laquelle ils s'épanouiront. On leur explique que quitte à travailler dans un domaine, autant que ce soit quelque chose qui leur plaise voire, si possible, les passionne. Objectif largement louable. Mais que fait-on des jeunes qui n'ont pas de passion ou de rêves professionnels à poursuivre ? Que leur dit-on ? S'ils ne savent pas de prime abord quel domaine leur conviendra, cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne s'épanouiront pas dans le job qu'ils finiront bien par trouver. Ce ne sont pas des enfants perdus pour autant. Combien d'entre nous ont tâtonné encore et encore avant de trouver l'emploi fait pour eux ? Et combien continuent de tâtonner même après 20 ans passés dans le monde de l'entreprise ? Quel pourcentage de la population parvient à mener la carrière professionnelle dont il rêvait ?
Quand j'ai débuté ma réflexion autour de la conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle, il y a plusieurs années maintenant, je m'étais étonnée du nombre de personnes autour de moi incapables de se dire heureuses au travail. Quelles sont, au fond, les conditions du bonheur au travail ? Quelles parts jouent dans l'appréciation que l'on porte, l'ambiance avec les collègues, l'intérêt intellectuel, le salaire, les avantages liés aux congés ou au CE, les relations avec la hiérarchie, la cantine, le lieu de travail,... ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire