jeudi 12 avril 2018

Faire des enfants ou pas, le paradoxe écolo

La Terre compte plus de 7, 5 milliards d'êtres humains. Autant de bouches à nourrir. Un chiffre en constante progression, une évolution vertigineuse. Si certains pays ont une population très jeune, ce n'est pas le cas de tous. La France, par exemple, est vieillissante et a besoin que chacune des femmes en âge de procréer ait deux enfants pour assurer le renouvellement de sa population. En-deçà, c'est la cata.

Mais si on regarde à l'échelle de la planète et non simplement à celle de notre cher hexagone, il ressort que nous allons tout droit dans le mur. "Chaque jour, on compte 244.000 nouvelles personnes de plus dans le monde, soit + 2,7 par seconde. Autrement dit, la population mondiale s'accroît chaque année de près de 89 millions d'habitants grâce à un nombre de naissances supérieur (150 millions) à celui des décès (61 millions)", peut-on lire sur le site Planetoscope.com. Des chiffres vertigineux. Le tout sur une planète d'ores et déjà hyper polluée, où les ressources se raréfient. 

Image Callie Beusman, emprunt Broadly Vice

Face à cela, les Terriens développent une analyse contrastée. Pour certains, notre planète est à ce point "dans la merde" que la prudence veut que l'on arrête de faire des enfants (voir ici : Our planet is so fucked that some women are choosing not to have kids). Selon cette vision du monde, réduire le nombre de naissances diminue - ou plutôt, n'augmente pas - les déchets, de même que cela réduit les ressources alimentaires nécessaires. A gros trait, partant du principe que ce sont les êtres humains qui détruisent la planète, si on limite leur nombre, alors on préserve autant que faire se peut la planète.

Mais il existe une autre vision du monde, qui se targue elle aussi de vouloir respecter la nature. C'est  notamment celle de l'Eglise - devrais-je dire des Eglises ? - selon qui on respecte le corps des femmes comme on respecte la nature, comprenant les ressources naturelles, les végétaux mais aussi les espèces animales. Si l'on respecte les espèces animales et que l'on oeuvre à ce que les espèces menacées ne disparaissent pas, alors on doit en faire autant avec les humains. Dans cette vision du monde, c'est en vertu de ce principe de sauvegarde de la planète et de toutes ces espèces qu'il convient de faire des enfants. Et voici que revient le conflit philosophique entre nature et culture.

Cela étant, quand ils projettent de faire des enfants, combien sont les couples qui se posent la question de savoir ce que sera l'impact de leur enfant sur l'état de la planète ? Ou quand ils choisissent de ne pas en avoir, combien d'humains expliquent ne pas en vouloir pour préserver la Terre déjà si saccagée ?

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