vendredi 24 novembre 2017

Société de consommation : la femme aux poches percées

Black friday par-ci, black friday par-là !
Ce vendredi 24 novembre, c'est donc le "black friday", une journée commerciale dont le concept vient d'outre-Atlantique. C'est la journée qui suit Thansgiving et à partir de laquelle les emplettes pour Noël peuvent commencer. Arrivée dans un passé récent en France, cette journée a d'ores et déjà conquis l'ensemble des grosses enseignes du pays, au détriment des petits artisans qui évidemment, eux, ne peuvent pas se permettre de vendre à prix cassés, mais c'est un autre sujet.

Le Black friday vient donc s'ajouter aux grosses périodes de soldes de janvier et juillet et aux kyrielles d'évènements commerciaux et ventes privées que les magasins de tout poil se doivent d'organiser dans l'année. Ca fait beaucoup.

Les marques communiquent à outrance à l'occasion de ces divers évènements, à grand renfort de spots radio, télé, d'affiches et autres mails. Et que donnent-ils à voir ? Je vous le donne en mille... ça :

Photo parue dans Le Figaro il y a quelques jours.
Très, trop souvent, c'est à madame que l'on accroche de nombreux sacs aux poignées. C'est forcément madame qui fait du shopping, de façon compulsive. C'est elle la dépensière, elle qui a les poches percées. Forcément, monsieur, lui, est quelqu'un de sérieux qui fait très attention à son porte-monnaie.

Le cinéma et les séries télé sont à l'avenant. Julia Roberts dans Pretty woman ne semble jamais si heureuse que lorsqu'elle essaie des vêtements et la série Sex and the city repose beaucoup sur l'importance du shopping. 

Sex and the city

(Bon, je vous l'accorde, dans le roman American psycho, le "héros" Patrick Bateman est très accro aux vêtements et dépense à tour de bras... Mais c'est un psychopathe.)

Les hommes, donc, de manière générale, ne seraient pas amateurs de shopping et de fringues ? C'est tout simplement faux. Et ce n'est pas moi qui le dis mais Opinionway qui, dans un sondage réalisé en mai dernier, pour le site Vide dressing affirme que 71% des hommes sont prêts à investir 100 euros dans un vêtement contre 21% des femmes. Globalement, les femmes achètent plus de vêtements que les hommes mais ce sont des pièces moins chères, vêtements qu'elles seront d'ailleurs plus enclines à revendre ensuite, bien plus que les hommes. Pourquoi donc, continuer à associer l'image des femmes au shopping ?


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