jeudi 20 juillet 2017

En finir avec le présentéisme au boulot



Dans les pays d'Europe du nord, on n’a que faire du présentéisme au bureau. Il n’existe pas non plus les distinctions que nous pouvons avoir en France et qui font que dans l’Hexagone, les cadres s’assoient copieusement sur l’idée des 35 heures. A tout le moins, ils ne comptent pas leurs heures. Et, s’il leur arrive de quitter le bureau un peu plus tôt que d’habitude, ils ne manqueront pas d’entendre la fameuse blague : « tu as pris ton après-midi ? »
 Au Royaume-Uni, la réalité est tout autre : si vous avez fait des heures supplémentaires pendant la semaine, pas de souci, vous partirez plus tôt le vendredi. Je schématise à peine. C’est ce que l’on appelle le « flexitime ». C’est ainsi que Bill, chaque semaine, s’offre les vendredis après-midi et accompagne ses filles à la piscine. Cela ne pose de problème à personne, pas plus que cela ne lui a porté préjudice à l’époque où la société pour laquelle il travaille, ayant quelques difficultés, a du réduire sa masse salariale. A partir du moment où il fait son job, quel problème peut-il y avoir s’il n’est pas au bureau le vendredi après-midi ? Il est pourtant salarié à temps plein. Inutile de dire que la communauté française résidant dans les pays où l’on réfléchit de la sorte n’en croit pas ses yeux et a du mal à se fondre dans le moule, continuant, « à la française », à multiplier les heures au bureau, le présentéisme faisant loi.
Le hic, c’est que l’on ne peut pas se trouver à son bureau et auprès de ses enfants en même temps. Quand, à la française, on multiplie les heures passées au bureau, que cela se justifie par la charge de travail ou non, on n'est pas auprès des siens. C'est ainsi que la dessinatrice Emma écrit dans sa dernière BD (voir post publié hier ici-même : Emma... on y retourne ! ), que "pour nous tous, le temps personnel et familial devrait être le point culminant de nos échelles de valeurs, et le temps de travail, un simple moyen d'y parvenir". De son point de vue, il faut cesser de "valoriser le fait de sacrifier du temps libre à nos entreprises" et il faut travailler moins.
D'autant que, comme le rappelait la journaliste Lisa Beaujour en avril dernier, le présentéisme coûte cher aux entreprises :

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