mercredi 12 avril 2017

Au Japon, entre le travail et la maternité, il faut choisir

En 2013, une enquête menée par l'association du planning familial au Japon révélait que 45% des femmes âgées de 16 à 24 ans n'accordaient aucun intérêt aux relations sexuelles ou à l'idée d'avoir un petit ami. La raison : le Japon est resté un pays très traditionnel et conservateur où la femme devenue mère n'a plus sa place dans le monde du travail.

Ainsi, plus de 60% des femmes quittent leur emploi, de façon volontaire ou parce qu'elles sont plus ou moins gentiment poussées vers la porte, une fois leur premier enfant né. La politique familiale japonaise doit être développée et le gouvernement a annoncé son intention de créer 400.000 places de crèches d'ici à 2018. 

Néanmoins, le harcèlement à la maternité dans le monde de l'entreprise est monnaie courante. Selon une enquête syndicale menée en 2015, 20,9% des femmes auraient subi ce type de harcèlement, appelé "Matahara" (abréviation de "maternity" et "harassment"). Si bien que nombreuses sont les Japonaises qui partent du principe que leur plan de carrière s'arrêtera net au premier enfant. On estime du coup que 40% des jeunes femmes d'aujourd'hui pourraient ne jamais avoir d'enfant. 90% allant jusqu'à considérer qu'il est préférable pour elles de rester célibataires.

En 2010, le taux de fécondité était de 1,39 enfant par femme. Quand on sait que plus du quart de la population est âgé de 65 ans et plus, on mesure l'urgence qu'il y a pour le gouvernement à révolutionner sa politique familiale et ce faisant, à améliorer significativement le sort qu'il réserve aux femmes.

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