mardi 18 juin 2019

A la fin, la bienveillance l'emportera

Dans ma voiture tout à l'heure, une jeune femme au volant de sa voiture, "avec un A au cul" comme on dit, a bien failli me rentrer dedans, bien décidée à ne pas respecter la priorité à droite dont je bénéficiais. J'ai freiné comme une damnée, on a évité le pire. Jusque-là de bonne humeur, l'incident m'a évidemment passablement énervée. Sur la route du retour à la maison, comme souvent dans ces cas-là, j'ai relevé toutes les infractions au code de la route qui me passaient sous les yeux : les clignotants qui semblent être en option sur beaucoup de voitures, les limitations de vitesse non respectées, etc. Au volant, l'agressivité des uns va de paire avec l'ultra vigilance contrainte des autres... Et j'ai aussi repensé à cette histoire qui m'a été racontée hier : un chauffeur de bus, conduisant une quarantaine d'enfants à une sortie scolaire, avait passé son temps, sur la route, à critiquer chaque conducteur de véhicule croisant son chemin, manifestant beaucoup d'agressivité, s'en prenant aux "bonnes femmes au volant". Bel exemple de savoir-être, de savoir-vivre et de sexisme débridé.

Soit-dit en passant, j'attends que l'on me montre les statistiques officielles sur le sexe des personnes responsables d'accidents de la route.

Je ressassais tout cela en rentrant chez moi, me reprochant d'être trop perméable à l'agressivité des gens en général, sur la route comme ailleurs - cette jeune conductrice, l'histoire de ce chauffeur de bus,... - , me jurant à moi-même de travailler pour ne plus m'y laisser entraîner. Je sortais mes clés pour rentrer chez moi quand trois personnes qui se promenaient sont arrivées à ma hauteur. L'une d'entre d'elles disait aux deux autres : "Depuis que j'habite cette ville, j'ai toujours vu ce rosier, je m'y arrête chaque fois que je passe pour l'admirer". Ce n'est pas à moi qu'elle s'adressait mais à ses compagnons de promenade mais c'est bien de mon rosier qu'il s'agissait. Elle m'a souri et a poursuivi son chemin. J'ai pensé : " il y a l'espoir. A la fin, la bienveillance l'emportera". Je ne suis plus du tout énervée... Merci madame !

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