mardi 18 juillet 2017

Name and shame... rendons à César ce qui lui appartient

Il y a quelques semaines, je publiais un article dans lequel il était question de ce projet de Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'égalité femmes - hommes, de dénoncer les entreprises qui ne joueraient pas le jeu de l'égalité professionnelle et salariale (lire ici ). Je me référais pour cela à une interview qu'elle avait accordée à Yves Calvi sur LCI. Elle y expliquait qu'en accord avec le programme électoral d'Emmanuel Macron, elle allait mettre en place le "name and shame" (= nommer et dénoncer"), un dispositif permettant au secrétariat d'Etat de dénoncer les entreprises qui rémunèreraient moins bien les femmes que les hommes, à poste égal.

Suite à cette interview, de nombreux articles ont été publiés ça et là sur le sujet, nommant ce projet comme étant celui de Marlène Schiappa.



Erreur !

Le "name and shame" a été initié en France par... Myriam El Khomri, ministre du Travail du précédent gouvernement. Profondément critiquée à cause de sa loi Travail de 2016, l'action de l'ancienne ministre a été tout simplement balayée et sa volonté de lutter contre les discriminations dans le monde du travail oubliée. Certes, son dispositif de lutte contre les discriminations à l'embauche visait plutôt les discriminations liées à l'origine plutôt qu'au sexe mais il n'empêche, c'est tout de même elle qui a entamé le travail, dénonçant par exemple, en mars dernier, les discriminations à l'embauche des groupes AccorHotels et Courtepaille. 

Marlène Schiappa n'aura fait "que" reprendre la bonne idée pour l'adapter à son champ d'action. On portera à son crédit le bon sens de savoir repérer les bonnes idées.

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