vendredi 9 février 2018

Quand Uber t'envoie du rêve sexiste et rétrograde

"Mariane : chauffeur avec Uber et maman avant tout".
"Mariane profite de la flexibilité offerte par le métier de chauffeur pour s'occuper de sa fille. Et elle a même repris des études pour devenir un jour matelot de pont."

"Fodhil : chauffeur avec Uber et jeune chef d'entreprise"
"Depuis qu'il est chauffeur, Fodhil a pris les commandes : il a la flexibilité et l'indépendance pour gérer sa laverie et aider dans son association."

Il prend les commandes; elle s'occupe de sa fille... Il est chef d'entreprise ; elle est maman avant tout.
En 2018, on trouve encore des campagnes de communication sexistes et d'un autre temps. L'agence DDB Paris, en charge de cette campagne, n'a pas brillé par sa modernité et son sens de la formule et Uber s'est engouffré dans la brêche.



Comment peut-on encore restreindre l'image des femmes de la sorte ? Pourquoi à aucun moment de cette campagne, il n'est dit d'un homme que travaillant pour Uber, il pourra se dégager du temps pour s'occuper de ses enfants ? Ou d'une femme qu'elle va en parallèle pouvoir lancer son entreprise ?
Placardée partout sur les murs du métro parisien, quelle image Mariane va-t-elle renvoyer aux petites filles qui la verront ?

Les "pubeux" pourraient peut-être commencer à avoir une vision du monde plus fine et moins caricaturale, non ? Une auto-critique du monde de la publicité et de la communication serait plus que bienvenue. La vision que ces "professionnels de la communication" donnent du monde est trop manichéenne, réductrice. Elle enferme dans des cases pré-définie. Elle est nuisible.

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