Dans la droite ligne de la pétition lancée par le magazine Causette à l'automne et des politiques menées sur le sujet dans le nord de l'Europe, dans l'air du temps donc, le gouvernement annonce l'étude d'un allongement possible du congé paternité. C'est l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui doit travailler sur le sujet. Il s'agira d'étudier les possibilités d'allonger le congé paternité (actuellement de 11 jours), de mieux le rémunérer mais également de mieux informer les pères sur le sujet. En effet, ce congé ne serait pris actuellement que par 70% des pères. L'Igas devra également évaluer le coût généré par une telle réforme.
Par ailleurs, dans les semaines qui viennent, les députés Guillaume Chiche et Gilles Lurton rendront les conclusions de leur mission d'information parlementaire autour de la question de la refonte des aides sociales aux familles. Dans le panier des dispositions possibles, se trouvent une modulation des allocations familiales en fonction des revenus, une révision du quotient familial ou encore une refonte de l'accès aux crêches.
Ces annonces arrivent au moment où l'Insee publie de son côté les chiffres 2017 de la démographie qui s'avèrent un peu inquiétants. En 2017, les Français ont fait 17.000 bébés de moins que l'année précédente. L'indice de fécondité est ainsi tombé à 1,88 enfant par femme. Le taux de fécondité diminue d'année en année tandis que l'âge moyen à la maternité croit. En 2017, il atteint 30,6 ans. Si la France demeure l'un des pays d'Europe où la proportion de jeunes est la plus forte, cette diminution de la natalité induit un vieillissement de la population et ce faisant, pose la question du renouvellement démographique du pays.
Lire aussi :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire