mardi 7 novembre 2017

Cyber-harcèlement sexiste : "une nouvelle forme de violence faite aux femmes"

La journaliste Anaïs Condomines publie sur LCI un court documentaire autour du cyber-harcèlement subi par des femmes, qu'elles soient engagées autour de la cause féministe, journalistes ou juste parce qu'elles sont nées femmes : Cyber-harcelées : chroniques de l'impunité 2.0".

En douze minutes, elle donne la parole à l'actrice et youtubeuse Marion Séclin, à la féministe Caroline de Haas, et à deux jeunes femmes victimes de ce harcèlement des temps modernes. Marion Séclin raconte qu'il a suffi qu'un homme fasse d'une video pour expliquer "à quel point j'étais vraiment la dernière des débiles, que j'étais ce qu'on appelle une féminazi" pour qu'elle soit harcelée par des milliers de trolls. Aujourd'hui, ajoute-t-elle, il n'y a pas grand-chose qu'elle puisse publier sur internet sans que ce soit attaqué. "Tu as des vagues de haine qui arrivent vers toi", décrit-elle et grosso modo, il n'y a rien que tu puisses faire pour changer cela.

Delphine Meillet, avocate spécialiste en cyber-criminalité, reconnaît que la probabilité qu'une plainte pour cyber-harcèlement aboutisse aujourd'hui est "extrêmement rare", même si la peine de base est de 2 ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. "L'expérience prouve que les services de police ne sont pas formés au cyber-harcèlement", déplore-t-elle également. Autant dire que les femmes victimes de cyber-harcèlement en 2017 se retrouvent bien seules pour se dépétrer de telles situations.

Laurence Rossignol, sénatrice socialiste et ancienne ministre des droits des femmes, abserve pour sa part que sur les réseaux sociaux, "lorsqu'il s'agit d'antisémitisme, de racisme, d'apologie du terrorisme, les sites sont réactifs". Une régulation s'opère et on procède à un "nettoyage des propos". Mais "le sexisme n'étant pas traité de la même façon sur le plan pénal,  il y a une beaucoup plus grande tolérance. On a moins peur du gendarme pour des propos sexistes que l'on en a peur pour des propos antisémites."

Ce qui renvoie à cet article que j'avais publié en mai dernier à propos d'un autre documentaire autour des femmes et d'internet et dans lequel il était déjà question de Marion Séclin : 

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