Habituellement, il n'y a pas de suite au jour le jour dans les posts publiés ici.
Mais voilà qu'hier, suite à cet article autour du sentiment de culpabilité (lire ici : En finir avec l'auto-flagellation), une lectrice observait qu'autour d'elle, que ce soit dans la sphère privée comme dans la sphère professionnelle, elle avait, à la différence de moi, l'impression que les gens "ne veulent justement aucune responsabilité dans rien et pour rien", que grosso modo, ils se désinvestissent et s'en lavent les mains si tout ne tourne pas comme il faudrait.
Il faudrait pouvoir pousser cette réflexion plus avant, parvenir à savoir quels sont les profils qui prennent tout à coeur, versus ceux qui se fichent de la bonne marche des choses ou en tout cas ne se mettent pas la rate au court bouillon à la moindre anicroche. Et savoir - aussi - s'il y a des différences notables entre les sexes sur le sujet. Un chef d'équipe dans une société de services expliquait il y a quelques semaines qu'il cherchait à "recruter des femmes car elles sont plus consciencieuses". Elles cherchent à bien faire, elles vont au bout des projets, quand leurs homologues masculins seraient plus "j'm'en-foutistes". Tel était son constat, lui qui avait jusque-là plutôt évolué professionnellement au milieu d'hommes. Un regard peut-être à mettre en parallèle avec cette idée que les femmes ont toujours à faire la preuve de leur efficacité et de leurs compétences quand les hommes partent du principe a priori qu'ils sont compétents, même s'ils ne le sont pas. "Un homme accepte un poste s'il estime avoir 50% des compétences. Il en faut 80% à une femme pour qu'elle ose se lancer", écrit Brigitte Grésy, inspectrice générale des affaires sociales (lire ici : Marché du travail : peine et double-peine des femmes).
Evidemment, tout ne se résume pas ainsi, tout n'est pas noir ou blanc. Les nuances de gris sont importantes. Il n'y a pas d'un côté les perfectionnistes et de l'autre, ceux qui sont dans l'à peu près. Et à mesure que la charge qui incombe à un adulte est lourde, il lui devient de plus en plus compliqué de viser la perfection.
Si vous avez 52 minutes devant vous, je vous recommande d'écouter cette émission d'il y a quelques jours, sur France inter, autour du culte de la perfection : Grand bien vous fasse.
Lire aussi :
- En finir avec l'auto-flagellation
- Les trentenaires manquent-delles d'ambition ?
- Marché du travail : peine et double-peine des femmes
- Inégalités salariales : les dés sont pipés dès l'entrée sur le marché du travail
- Les filles championnes du travail en collaboration
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